Vsp adaptées aux personnes en situation de handicap

Les VSP sont-elles adaptées aux personnes en situation de handicap ?

De nombreuses personnes porteuses de handicaps prennent le volant tous les jours. Il n’y a donc pas d’obstacles à ce qu’elles conduisent des voitures sans permis (VSP) à partir du moment où leur handicap le permet. De plus, il est souvent possible d’apporter des modifications aux véhicules pour améliorer l’accès, l’assise et l’usage des commandes. Enfin, les démarches administratives liées aux VSP et handicaps sont bien plus simples que celles pour des véhicules classiques, et donc mieux adaptées aux personnes à mobilité réduite (PMR). Cet article vous dit tout sur la VSP et les situations de handicap.

Les conditions pour conduire une VSP en cas de mobilité réduite

Lorsque l’on est en situation de handicap, les procédures administratives pour obtenir le permis de conduire d’un véhicule dit « ordinaire » sont coûteuses, compliquées et de ce fait, dissuasives. De manière générale, la conduite d’une voiture sans permis est moins contraignante en raison de sa puissance moindre et de la possibilité de se passer de l’examen du code de la route et ne nécessite pas de passer l’obtention du permis B. Il reste cependant quelques conditions à remplir pour prendre la route.

Les documents administratifs pour conduire une voiture sans permis

Certes, il n’est pas nécessaire d’avoir le permis pour ces véhicules, mais les personnes nées depuis 1988 doivent tout de même être en possession du permis AM (anciennement le BSR – Brevet de Sécurité Routière).

Il est également possible d’obtenir le du permis B1 permet la conduite de voiturettes d’une puissance maximale de 15 kW ou 125 cm3 (vitesse maximale 75km/h) et d’un poids maximal de 400 kg (quadricycle lourd). Ce permis ne peut être passé sans l’avis d’un médecin agréé handicap par la préfecture. Il consiste en l’obtention du code de la route, en de bonnes réponses aux questions d’un examinateur et en la réalisation de manœuvres usuelles. Si vous souhaitez en savoir plus sur le permis B1, vous pouvez retrouver notre article à ce sujet en cliquant juste ici.

Enfin, l’assurance voiture est obligatoire, ainsi que l’immatriculation (plaque à l’arrière obligatoire) et la carte grise.

La nature du handicap

  • Physique – Il est très souvent possible d’aménager des voitures sans permis pour des personnes à mobilité réduite ou porteuses d’un handicap physique ;
  • Sensoriel – Les personnes malentendantes conduisent sans difficulté n’importe quel type de véhicule. Les déficiences visuelles sont évaluées par un médecin agréé ;
  • Intellectuel – Le handicap mental nécessite l’avis de la commission médicale de la préfecture.

Les aménagements nécessaires du véhicule afin que celle-ci soit adaptée aux personnes en situation de handicap.

Les deux catégories de véhicules sans permis fonctionnent avec un pont inverseur (c’est presque le même fonctionnement que la boîte automatique), qu’ils soient électriques à essence ou diesel. Elles se caractérisent aussi par la simplicité du tableau de bord. Cependant, selon la nature du handicap, des aménagements spécifiques doivent être apportés au véhicule afin d’en faciliter et sécuriser l’usage.

Quelles VSP sont les plus adaptées aux personnes en situation de handicap ?

La voiturette la plus adaptée est celle qui s’adapte le mieux au handicap particulier de son conducteur. Chaque situation est spécifique, mais de nombreux aménagements sont couramment installés.

Les véhicules aménagés

Les aménagements de véhicules classiques commencent à être repris pour équiper les voitures sans permis, notamment par la marque Aixam. On espère donc les trouver bientôt en pièces détachées pour VSP

Les adaptations les plus courantes sont celles-ci :

  • Cercle ou boule de volant ;
  • Pédales inversées ;
  • Levier unique accélérateur/freins ;
  • Boitier au volant pour les clignotants, les feux, les essuie-glaces et le klaxon ;
  • Siège pivotant, surélevé, etc.
  • Portes coulissantes et rampes, plancher plat.

L’Ellectra Kimsi

Il s’agit d’une VSP monospace électrique, optimisé d’origine pour l’usager handicapé. Ses principales caractéristiques sont liées à l’accès à l’habitacle et au grand volume disponible. Deux modèles existent, l’un dédié à l’autonomie et l’autre au transport (siège conducteur classique), aux caractéristiques semblables :

  • Entrée par la porte arrière ;
  • Suspension arrière abaissable avec rampe mobile (en option) ;
  • Conduite en fauteuil ;
  • Transport de deux fauteuils ;
  • Autonomie de 60 à 130 km.

Lancée en 2015, l’Ellectra Kimsi voit sa fabrication s’arrêter après le rachat de l’entreprise en 2017. Il faut donc désormais la chercher sur le marché de l’occasion.

La Kenguru

Créée en 2008 par une entreprise du secteur du handicap, elle est un véhicule monoplace, urbain et minimaliste, très proche du scooter et roulant à 40 km/h. Malheureusement, sa commercialisation semble avoir connu des contretemps.

  • Entrée par hayon arrière et rampe mobile ;
  • Guidon type scooter ;
  • Conduite en fauteuil ;
  • Autonomie de 70 à 100 km.

Les prix des VSP aménagées pour une personne à mobilité réduite.

Il faut compter 13 000 € en moyenne pour un véhicule sans permis neuf non aménagé. Les voiturettes sans permis d’occasions correctes démarrent vers 8 000 €. Les occasions déjà aménagées semblent rares.

Cependant, il existe des aides financières pour les personnes en situation de handicap désirant aménager leur véhicule. Les VSP peuvent également être éligibles. Indépendantes les unes des autres, ces diverses aides sont soumises à des conditions spécifiques. Il convient de s’adresser à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pour en savoir plus.


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